Le Musée Guggenheim Bilbao présente LIKE BEAUTY IN FLAMES, une œuvre inédite de Jenny Holzer. La célèbre artiste américaine y transpose, au moyen de la réalité augmentée (RA), son art très personnel fondé sur le langage. Conçue spécialement pour la collection du Musée Guggenheim Bilbao et accessible via une application mobile ad hoc, cette création singulière présente trois expériences distinctes de RA : deux œuvres in situ qui dialoguent avec l’architecture du Musée Guggenheim Bilbao, et une troisième, qui peut être activée partout dans le monde. LIKE BEAUTY IN FLAMES s’appuie sur les nouvelles technologies pour assurer la continuité de la pratique artistique d’Holzer : inclure dans l’espace public des textes qui incitent à la réflexion, de manière accessible et démocratique.
Dès à présent, une version en RA des panneaux lumineux d’Holzer défile dans l’Atrium central du Musée, sous forme d’une colonne qui s’incurve et tourne en spirale au fur et à mesure que des Truismes apparaissent en anglais, espagnol, basque et français. Les trois étages du Musée offrent une expérience différente, car l’interaction des LED avec l’architecture du bâtiment change en fonction du point de vue de l’observateur.
À l’extérieur, les projections de RA apparaissent sur la façade du Musée, en cinq points différents situés aux alentours du bâtiment, comme une évocation virtuelle de l’œuvre monumentale d’Holzer, For Bilbao (2019), conçue à l’occasion de son exposition rétrospective L’Indescriptible. Les textes sélectionnés par l’artiste pour les projections en RA sont de différents auteurs, tandis que le titre de l’œuvre, LIKE BEAUTY IN FLAMES, est tiré du poème de l’écrivaine polonaise Anna Świrszczyńska, La beauté meurt (en anglais, Beauty dies), l’un des nombreux textes qu’Holzer a transformés en spectacle immatériel.
Le composant final de l’œuvre permet aux visiteurs de voir la façon dont les Truismes d’Holzer prennent forme dans l’espace, depuis tous les points de vue. Cette nouvelle possibilité incarne l’esprit qui a façonné la pratique d’Holzer tout au long de sa carrière : insérer les mots dans l’espace public pour stimuler la réflexion et la contemplation.